Les chroniques de Bristille T1 : Le vol des Ailes by Chloé Michaux

Les chroniques de Bristille T1 : Le vol des Ailes by Chloé Michaux

Auteur:Chloé Michaux [Chloé Michaux]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy
Éditeur: auto-édité
Publié: 2017-04-25T22:00:00+00:00


Chapitre 22

Elior

La douleur avait été insupportable. Quand Elide avait fait couler l’eau sur la blessure, j’avais cru que toute ma jambe s’enflammait. A présent, cela s’était calmé et je restais allongé dans l’herbe humide à fixer le ciel. Elide était partie aider les autres, comme Laurin, et Arole soignait Liva. Je regardais les étoiles qui brillaient de mille feux, la voie lactée qui traversait le ciel et la fumée noire qui s’élevait de l’auberge. Je gardais les yeux grands ouverts, dans le vague. Je me sentais divaguer, entrer dans une sorte de transe comateuse. La fatigue m’envahissait mais dès que je fermais les yeux, je me réveillais. Impossible de dormir. Cela faisait maintenant trois jours que je n’avais pas dormis et j’étais vraiment, vraiment fatigué. Mais je ne pouvais pas dormir. Hanté par des fantômes. Je décidai de tenter de me relever lorsqu’Elide se pencha au-dessus de moi. Elle avait le visage impassible et grave.

— Lève-toi. Ça ne sert à rien de rester ici. On doit repartir.

Elle m’aida à me mettre debout. Lorsque je m’appuyai sur ma jambe, la douleur remonta jusqu’à ma hanche. J’étouffai un cri en me mordant la lèvre. Elide me soutint, bientôt remplacée par Laurin. Liva arriva avec nos chevaux. Arole m’aida à monter sur mon cheval et je finis par m’installer, malgré ma jambe blessée.

— Suivez-moi, nous y allons, nous lança Arole.

Il fit avancer son cheval au trot et nous le suivîmes. Laurin chevauchait à côté de moi pour s’assurer que je n’avais pas trop mal et les filles discutaient à voix basse derrière nous. Nous suivions un chemin de terre étroit, bordé d’herbes hautes. Grâce à la lune, nous voyions notre route. Ma tête me tournait mais je m’efforçais de garder bonne figure pour ne pas inquiéter les autres. L’aube pointait lorsque nous vîmes les premiers arbres de la forêt Noire. Ces arbres étaient particuliers et cela me surpris. Je n’étais jamais allé dans cette forêt. Avec mes parents, surtout mon père, j’avais un peu voyagé. J’étais allé à Gommla, dans le nord-ouest, à Artas, près de la mer dans le nord-est, à Catale, la capitale, à Larmeille, et même dans une des innombrables villes du Lac, au sud de Catale. J’avais vaguement entendu parler de la forêt Noire mais jamais je ne l’avais vu.

Les arbres étaient petits, ils ne dépassaient pas 2 mètres 30. Leurs feuillages étaient noirs et leur tronc noueux d’un gris sombre et profond et leurs branchages étaient entremêlés étroitement. Les arbres étaient reliés entre eux par leurs branches. Cela créait une atmosphère très étrange… mystérieuse. Nous pénétrions dans un autre monde. Les arbres étaient si serrés qu’ils formaient un ciel noir au-dessus de nos têtes. Le sol était de la terre sèche parcourue de racines énormes et noueuses. Elles étaient comme des veines sombres.

— Je n’aime pas cet endroit, dit Liva. Il fait trop sombre.

— Croyez-vous que nous allons rencontrer beaucoup de Sorceleurs ? lança Elide.

— Je ne sais pas, répondit Arole. Mais si on en croise, veillez à rester respectueux.



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